BÉTON DE TERRE ALLÉGÉ SUR OSSATURE BOIS (BTAOB)

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Le Béton de Terre Allégé sur Ossature Bois est un système de construction qui intègre un isolant dans la structure d'un bâtiment.  Les techniques de mise en oeuvre sont similaires au béton armé, mais les matériaux employés sont naturels et souvent disponibles dans l'environnement immédiat. 

Il à une valeur isolante d'à peu près la moitié de celle du laine de verre (lambda = ~0.07).  Une toiture de 40 cm d'épaisseur possède un résistance thermique (R) de 6 ou 7.  Sa résistance au feu est de l'ordre de M1 ou M2 et sa durée de vie sera supérieure à 10 ans.

Ses avantages écologiques sont énormes par rapport à des alternatives disponibles sur le marché.  La préparation des matériaux employés s'effectue sans chauffage et leur disponibilité réduit la nécessité des transports.  Sa forte valeur isolante va nous aider à vivre avec le réchauffement climatique inévitable.  Le taux d'argile dans le BTA assurera sa stabilité structurel, sa résistance au feu, sa flexibilité face au séismes et chocs mécaniques et sa capacité de contrôler l'hygrométrie de l'air à proximité.  C'est ce dernier qui rend les maisons en terre si confortable en été et en hiver. Son éventuelle démolition ne présente aucun problème.

C'est un système encore en développement et je vous invite à vous exprimer - sur mon site, ou au moins de faire un lien vers votre site.

Dernières Nouvelles

Mars 2008
Béton de Terre Allégé sur ossature bois
Auteur : Peter LORIEN                  Réf : http://lorien.free.fr/BTAOB.htm

Principes théoriques et pratiques du projet
Le Béton de Terre Allégé (BTA) est un matériau composite, fait de copeaux de bois, ou d’une autre matière végétale, mélangés à une base d’argile kaolinitique, en proportions variables. On l’applique en le moulant entre des coffrages autour d’une structure en ossature bois, calculée pour pouvoir soutenir le bâtiment.. Cette ossature bois est constituée de lambourdes de bois, assemblées en plusieurs couches pour constituer une armature solide.

Dans la pratique, j’ai expérimenté ce principe dans des proportions d’argile, en poids sec, variant de 10 à 25%. Les mélanges avec 10% d’argile ont des qualités isolantes, mais sont plus fragiles. Ceux avec 25% d’argile ont une meilleure tenue, et une bon pouvoir d’inertie thermique.

Observations à partir d’une structure expérimentale
Avantages :
J’ai vécu dans une structure expérimentale construite sur ce principe pendant plusieurs années, et j’ai pu apprécier un bon niveau de confort thermique, en été comme en hiver.

Quelle que soit la proportion d’argile, le mélanges, à moins de 20% d’humidité relative, sont résistants au feu, mais aussi aux moisissures et aux insectes. Les mélanges maigres favorisent au contraire l’apparition de mammifères, d’insectes, ou d’oiseaux qui viennent nicher. Une humidification prolongée ne dégrade pas la matière en BTA, mais provoque la dégradation de la structure en ossature bois (épicéa non traité) par moisissure et invasion d’insectes xylophages. Après démolition, le béton de terre est entièrement recyclable, ainsi que les vis d’assemblage.

Inconvénients et solutions :
Les inconvénients du BTA rencontrés sont d’une part le temps de séchage, de quelques mois pour une épaisseur de 30 à 40 cm ; et d’autre part sa tendance à coller au coffrage quand celui-ci n’est pas enlevé avant le séchage complet (ce qui est impossible en situation horizontale). Ce dernier problème est résolu par l’utilisation de coffrage en grillage.
Pour ce qui est du temps de séchage, mes réflexions m’ont amené à envisager de projeter le mélange sec en arrosant la floue, ce qui donne une matière qui se colle au contact de la matière déjà déposée. Cela permet par ailleurs l’usage d’un coffrage mono-face. Cette technique, appelée « gunite », est utilisée couramment avec des bétons de ciment, ou de chanvre-chaux. Elle implique que la préparation du BTA soit ou bien en  mélange sec, ou bien en copeaux enrobés d’argile.

Conclusion et demande d’aide, de collaboration
Pour avancer dans mes recherches, j’aurais besoin de partenaires afin de mener à bien les étapes suivantes :
-l’emploi d’une machine pour projeter le BTA afin d’élaborer des murs et des toitures expérimentaux, ce que je peux faire chez moi. Cela permettrait de confirmer la validité de cette technique, et de tester les temps de séchage.
-la participation de scientifiques pour mesurer les caractéristiques thermiques (chaleur spécifique, conductivité thermique par rapport aux différentes masses volumiques), et éventuellement acoustiques du BTA.
-la collaboration avec une entreprise ayant l’expérience de l’enrobage, pour mettre au point les copeaux enrobés d’argile

HISTORIQUE

Le début

Tout a débuté face à une situation imprévu. J'étais propriétaire de vieilles granges qui tombaient en ruines, sans les revenues adéquats pour les remettre en état.
C'était en 1992 que j'ai trouvé une vieille herminette dans les décombres, que j'ai reconnu de par sa forme et la dureté de son fer par rapport à une pioche.

façade julliet 1995

façade novembre 1995

La Terre Crue

Un ami, Paulo, m'a recommandé un stage en construction en terre crue avec Alain Klein d'Inventerre après quoi j'ai pu remplacer les vieux murs en planches pourries par des pannes de colombages fait de châtaignier, qui venait des taillis de ma forêt et taillés à l'herminette; remplis avec un torchis fait de ma terre et en ajoutant de la paille.


mur extérieur après le feu



mur intérieur après le feu

Résistance au feu


Puis en 1994 il y a eu l'incendie. 

J'ai perdu mon atelier et la plus part de mes outils de menuiserie mais j'ai appris un chose qui m'était utile. 

Un bout de mur et un bout de toiture était  isolés avec de la terre-paille, ce qui fut parmi mes premières expériences avec ce matériau, ont résisté au feu; malgré les températures supérieures à 800°C. 

J'étais sur le chemin d'un système de construction qui emploie ce matériau 'magique'.


toiture extérieur après le feu

toiture intérieur après le feu

Charpente au bois carré


Les charpentes que je faisais étais faites en bois de brin taillés qui donne toujours des sections plus ou moins carrées.  La mécanique nous montre que les sections rectangulaires sont plus efficaces, pour la pose à l'horizontale

La réflection sur ces deux constats m'a poussée à observer qu'une charpente de toiture traditionnelle était faite de section carré en plusieurs couches; liteaux, chevrons, pannes, arbalétriers.  J'ai déterminé que nous gagnons en efficacité si chaque élément de couche supérieure est fixée à chaque intersection à l'élément de la couche inférieure de manière à partager les charges.

ossature multicouche Charpente à ossature multicouche

J'imaginais une structure construite d'une quantité de couches de bois, tous de la même taille.
J'ai calculé la résistance des lambourdes(ou solivettes) employées et j'ai vite conclu que la distribution maximale, et la possibilité de concentrer les supports ou on à besoin, s'obtient avec des lambourdes plus petites sur plus de couches. Par contre le temps pour les fixer augmente avec le nombre d'éléments.

Un équilibre entre ces deux considérations s'impose et donc le nécessité de calculs plus poussés.  La taille optimale tombait  à 4cm x 4cm.  Les lambourdes de cette taille peuvent être facilement fixées avec des vis à bois autoperçantes. 
C'est la naissance d'une charpente à ossature multicouche.


Remplissage en béton de terre allégé

Le risque d'incendie grave est évident avec une telle charpente, mais son remplissage avec une matière à la fois isolante et ignifuge fera l'affaire.  A partir de la terre paille j'ai expérimenté avec des copeaux de toutes sortes pour remplacer la paille afin d'obtenir une meilleure régularité de remplissage.  Ce que m'ont donné les menuiseries de la région convenait parfaitement.  J'avais ce que je cherchais - Le Béton de Terre Allégé sur Ossature Bois.

 

BÉTON DE TERRE ALLÉGÉ

                                              











































CONSISTANCE STANDARD

Qu'est ce que le

Béton de Terre Allégé(BTA)?

Le béton de terre allégé est un mélange terre-copeaux où n'est utilisé que la fraction de l'argile kaolinitique extrait de la terre, ce qui donne un minimum de retrait; avec des copeaux de bois de taille <8 mm en forme de granules, de taille <2 cm en forme de feuilles et de taille < 8 cm en forme de fibres. C'est ce qui sort habituellement des machines à bois et des broyeurs courants. 

(La recherche sur les mélanges contenant des différentes proportions de ces trois types de copeaux peut nous amener à améliorer son comportement mécanique et ses propriétés d'isolation thermique et acoustique.)

Les copeaux doivent être sechés à l'air libre, c'est à dire à peu près 15% d'humidité.  Les copeaux verts recouverts de sève collent mieux si ils sont préalablement délavés par la pluie et séchés au soleil.  Pendant ce processus ils doivent être retournés périodiquement pour empêcher les fermentations et la possibilité d'un incendie spontané.

L'argile est extrait par lavage de la terre, sans le sol organique, suivi par sédimentation dans des cuves ou des fosses. La consistance de la barbotine ainsi obtenu doit faire une tache de 15 cm dia. quand 100 ml est versé sur une plaque de verre propre et sec.

Les copeaux et la barbotine sont malaxés  dans les proportions de 20 à 30 litres de barbotine pour 80 litres de copeaux, à la main ou dans une bétoniaire classique, versés dans les coffrages verticals ou sur les coffrages plus ou moins horizontals et ensuite tassés ou vibrés.  Les coffrages verticals peuvent être enlevés au bout de quelques heures.

Les coffrages horizontaux doivent être supportés correctement pendant toute la période de séchage compte tenu du poids de la matière humide qui est de l'ordre de 1200kg/m³; 3 mois à 25°C pendant la journée ou plus vite avec un chauffage artificiel. 

Le béton de terre allégé se fige par évaporation de l'eau et la formation des liaisons électrostatiques entre les micelles d'argile et les copeaux.  La vitesse de séchage, dans les limites du possible, c'est à dire < 60°C ne modifie pas l'intégrité de ces liaisons. 


Une fois sec le BTA à typiquement une densité de 4-500kg/m³.  La charpente qui le supporte doit être calculée en fonction de ce poids Plus le poids des charges supplémentaires.

Expérience de comportement au feu:

(en construction)

Expérience de fuite de l'eau persistante:
(en construction)


CHARPENTE A OSSATURE MULTICOUCHE
































dessin de 3 couches

























10 couches d'éléments de 4 cm x 4 cm


moments pour 10 couches

Tous les moments en cm³

Tous le monde sais


On peut dire que c'est le charpente des bricoleurs.  Tous le monde a cloué deux barres de bois à travers deux autres. Pour une clôture dès fois on a trois couches, ou pour la toiture c'est quatre.  Pourquoi pas plus?  Plus de couches, ça va dire plus d'éléments.  Si on poursuit, on obtient un composite; une charpente devient un tissu avec de nouvelles qualités.

C'est ce maillage qui, remplis de béton de terre allégé devient mur, toiture, cloison, plafond, plancher, pilier, arche....  La distribution des lambourdes partout dans le volume donne un support uniforme et flexible. La concentration des lambourdes autour des points critiques assure une résistance optimale.

Modèle mathématique:

Nous devons analyser des structures que nous proposons pour pouvoir calculer les contraintes dans chaque élément. Un modèle mathématique s'impose pour comprendre ce qui se passe dans chaque élément et chaque liaison.

Considérons les éléments dans une structure horizontale.

L'arrangement désigné à gauche est une simple jonction entre trois éléments, disposé en trois couches.
Pour calculer la résistance qu'elle offre nous devons trouver la valeur du moment de la section qui est donné par : bh²/6 cm³

Si la section verticale rectangulaire aura été continue le moment de la section sera:
 bh²/6 = 4 x 144/6
    = 96 cm³

Or l'élément
horizontal central n'est pas continu dans le sens perpendiculaire à l'image et doit être enlevé de notre total:
4 x 16/6 = 10.67 cm³
et          96 - 10.67 = 85.33 cm³

Chaque élément contribue : 85.33 / 2 = 42.67 cm³


Vue dans le sens droite-gauche
le moment de la section de l'élément central ne contribue qu'à 10.67 cm³

De cette manière nous pouvons calculer la valeur de n'importe quelle quantité d'éléments et couches disposées à volonté. Les valeurs de tous les éléments perpendiculaires à l'image peuvent être additionnées pour calculer le moment qui résiste dans ce sens sur la longueur envisagée et les valeurs droite-gauche sont aussi additionnées pour obtenir le moment qui résiste sur la longueur dans ce sens.


Nous avons donc deux valeurs, la somme des moments de tous les éléments, une pour chaque sens.  Pour une structure horizontale sur un plan carré ces deux valeurs peuvent être cumulées, pour un plan rectangulaire elles sont prises séparément.


Prenons la coefficient de résistance du bois comme 80bars/cm²  le moment de résistance est donné par PL/640cm³  dont P est la charge en Kg et L est la longueur entre les supports en cm.  

Cette valeur doit être égale à la totalité des moments déjà calculées.
 
Nous pouvons l'assurer en ajoutant des éléments à la structure.

(à suivre)


DÉCLARATION PUBLIQUE

Peter Lorien, inventeur du système, qu'il offre gratuitement au monde N©n .

Ceci est un système freeware, soutenez-le en participant
à son développement et à sa diffusion.
Démonstrations, assistance technique & stages, disponibles sur demande.

Site : http://lorien.free.fr
Mail : lorien@free.fr

Déclaration dans le domaine public 15 février 2001


QUELLE EST LA DÉSIGNATION TECHNIQUE DE L'INVENTION ?

Béton de terre allégé sur ossature bois, (BTAOB). Un système de construction qui comprend une ossature en bois et son remplissage en béton de terre allégé.



DANS QUEL DOMAINE TECHNIQUE SE SITUE L'INVENTION ?

La construction d'éléments de bâtiment dont les surfaces sont plus ou moins planes ; murs, planchers, pans de toiture.



QUEL PROBLÈME SE PROPOSE-T-ELLE DE RÉSOUDRE ?

Elle répond à deux natures de problèmes différents rencontrés dans la construction de bâtiments.

• La première est qu'il existe des contradictions entre les besoins structurels et les besoins protecteurs d'un bâtiment.

La structure d'un bâtiment est un support pour les éléments protecteurs tels que l'isolation thermique, l'isolation acoustique, l'imperméabilité aux précipitations et au vent, la stabilité du niveau hygrométrique de l'atmosphère en zone confort.

Elle doit être d'une part assez solide pour supporter sa propre masse ainsi que celles des occupants et du mobilier et d'autre part assez forte pour résister aux sollicitations des forces externes prévisibles.

La réponse à ces problèmes nous amenent souvent à faire des compromis ou à concevoir des structures complexes.

Je détaillerai plus précisément ces compromis pour les solutions existantes.

• La deuxième est d'ordre écologique. Les problèmes de cette nature sont liés au coût énergétique élevé de fabrication et de transport des matériaux de construction, ou aux émanations chimiques ou fibreuses pendant le cycle de vie ou lors de la démolition du bâtiment. Ceci provient des techniques courantes de construction.


QUELLES ÉTAIENT LES SOLUTIONS QUI, A VOTRE CONNAISSANCE, ÉTAIENT JUSQU'ICI APPORTÉES AU PROBLÈME QUE VOTRE INVENTION SE PROPOSE DE RÉSOUDRE ?

• Concernant les murs :

La contradiction entre la solidité d'une structure et son isolation thermique est marquée dans le cas des structures maçonnées ou fabriquées en béton de ciment. Les solutions proposées sont l'utilisation des briques creuses, du béton sans fines, du béton cellulaire ou avec des isolants ajoutés. Les bois, scellés dans du ciment ou de la chaux, sont sujets aux attaques des champignons. Les maçonneries, surtout si elles sont recouvertes de plâtre, dessèchent l'atmosphère. Elles sont complexes à réaliser pour résister aux séismes. De plus, les matières premières, demandant beaucoup d'énergie lors de leur fabrication et de leur transport, ont un coût écologique élevé.

Les structures composites à base d'ossature bois tels que le système PEPS arrivent à résoudre cette contradiction par un système d'assemblage complexe de couches multiples successives de matériaux différents. Il demeure des problèmes d'étanchéité, de condensation et d'isolation acoustique qui ne sont pas parfaitement résolus. Dans le bilan écologique, il ne faut pas négliger les émanations de produits chimiques nécessaires à la protection du bois et des fibres venant des isolants lors de la fabrication, l'occupation, de la démolition et du recyclage de ces structures complexes.

• Concernant les toitures :

La charpente traditionnelle utilise une quantité excessive de bois puisqu'elle se base sur le principe que chaque couche repose sur celles en dessous et ne supporte que celles au-dessus et elle-même. Ce type de charpente n'a pas de redondance au niveau des assemblages et demande le travail d'un expert pour sa réalisation. Elle est difficilement isolable.

La charpente en fermettes n'est pas plus facilement isolable en grande épaisseur. Sa masse ne suffit pas, en elle-même, pour retenir la toiture en cas de grands vents. Là encore, les remarques concernant la protection du bois s'appliquent.

• Concernant les planchers :

Les planchers en poutrelles et hourdis ont besoin d'un isolant supplémentaire et ils tombent en cas de séisme. Voir les remarques sur les murs maçonnés.

Les planchers à solives en bois présentent des problèmes d'isolation acoustique et de résistance au feu ; De plus, ils ont besoin d'être protégés par des produits chimiques.

• Concernant l'incendie :

Malgré l'adhésion aux normes, les structures classiques de toitures et de planchers s'effondrent parfois rapidement. Une résistance prolongée des bâtiments au feu n'est que souhaitable.

section horizontale


EXPOSEZ DE FAÇON DÉTAILLÉE LA STRUCTURE ET LE FONCTIONNEMENT D'AU MOINS UN MODE D'UTILISATION DE L'INVENTION EN ILLUSTRANT VOTRE EXPOSE PAR DES DESSINS ET DES EXEMPLES

figure 1

Exemple typique d'un élément plus ou moins horizontal en 10 couches.

section verticale

figure 2

Exemple typique d'un élément vertical en 7 couches.

 s

L'armature est un treillis constitué de couches superposées de lambourdes parallèles et de même dimension ; chaque couche étant posée à un angle différent de la précédente.


Les lambourdes peuvent être en bois, en bambou ou en gerbes de tiges fines de section plus ou moins carré ou ronde.

Les couches sont fixées ensemble à chaque intersection au moyen de boulons, vis, clous, chevilles ou rivets en métal, en matières plastiques, en cuir cru ou au moyen de cordes(et clips métalliques, serre-cables).

Ces assemblages multiples apportent une grande redondance qui assure la stabilité en cas de dommages. Le nombre de lambourdes, leurs dimensions et leur espacement sont calculés pour supporter les sollicitations prévues dans l'épaisseur totale choisie.

Cette épaisseur est sélectionnée en fonction de la valeur d'isolation thermique recherchée et de la résistance thermique du matériau de remplissage.


fondations

Un chaînage horizontal fixé aux fondations est réalisé en bas des murs, ainsi que au dessous et au dessus des ouvertures et aux liaisons entre les murs, les planchers et la toiture ; Il se place dans l'épaisseur des couches diagonales et avec les mêmes lambourdes.

L'une ou deux couches extérieures peuvent être en colombages classiques, existants ou fabriqués sur mesure ; le coffrage est posé à l'extérieur du colombage avec une épaisseur de mousse élastomère afin de réaliser le retrait pour l'enduit. Cette couche de mousse peut être remplacée par des panneaux de polystyrène, de contre-plaqué ou de fibre, découpés entres les colombages. L'armature étant solidaire du remplissage, aucun lattis (clayonage) n'est nécessaire dans le colombage.

Pour améliorer l'isolation acoustique, la structure peut être désolidarisée par entreposage de blocs de matériau mou, comme du liège ou des panneaux de fibre entre deux couches adjacentes.

Les gaines et tuyaux nécessaires sont posés à l'intérieur de l'armature avant la pose du coffrage.

Cette armature est coffrée au moyen d'un coffrage perdu en maçonnerie, bardage ou panneaux de bois, aggloméré, de paille comprimée, ou sous forme d'un treillis pour recevoir un enduit, bien fixé à l'armature, et qui reste après la pose du remplissage.

Elle peut aussi être coffrée par un banchage en panneaux de bois ou de métal, plein et recouvert de papier(kraft) pour empêcher le collage ou en grillage, fixés à l'armature au moyen de vis, de clous ou de tirants qui traversent l'élément ou supporté par des étais pour les surfaces plus ou moins horizontales. Ce banchage est enlevé lorsque que le matériau de remplissage est solidifié.

En prévision d'une finition enduite, le coffrage peut être espacé de l'armature au moyen de blocs d'espacement posés sur les fixations du coffrage entre l'armature et le coffrage pour ne laisser aucun bois apparent.

L'armature ainsi coffrée est remplie d'un béton de terre allégé fabriquée à partir d'une barbotine de terre argileuse chargée en petits morceaux de matières cellulosiques comme de la paille, du papier, des fibres hachées, des copeaux de bois, ou d'autres matières isolantes telles que de l'argile expansée, la vermiculite ou des matières plastiques.

La charge en matière cellulosique peut être hydrofugée par traitement aux silicones ou à la cire pour accélérer le séchage du béton de terre et rendre le matériau résistant à l'eau.

Elle est posée manuellement ou par soufflage et compactée par vibration. Le degré de compaction et les proportions de barbotine et de charge déterminent la solidité et inversement la valeur isolante thermique de l'élément.

La variété de tailles des morceaux dans la charge influe sur sa solidité et son isolation acoustique à des fréquences spécifiques.

Une fois le béton de terre solidifié, le banchage est enlevé et après un séchage complet, une finition en plâtre, en enduit à la chaux ou en terre est appliqué sur le béton de terre exposé ; ou bien des plaques de lambris, bardage ou d'autres matières sont fixées à l'armature sur les murs et plafonds.

En toiture, des plaques, des tuiles, des ardoises, des tavaillons ou du chaume sont posés par des moyens classiques, la dernière couche d'armature faisant office de lattis, ou scellés dans un mortier à la chaux ou en terre.

Pour les sols et planchers, des parquets ou plaques classiques conviennent. On peut aussi réaliser une chape en terre battue, ou à la chaux pour la pose de carrelages.

Aucun film hydrofuge tels que pare vapeur ou pare pluie n'est nécessaire puisque le béton de terre, étant perméable à la vapeur de l'eau, nécessite une respiration de chaque côté. Il est donc important que la finition extérieure soit imperméable aux infiltrations de l'eau liquide mais ventilée si elle n'est pas perméable à la vapeur.


QUELLE SOLUTION APPORTE L'INVENTION ?

Le système proposé convient pour la construction de tout élément plan dans le bâtiment, même pour les panneaux de dômes géodésiques et de zomes ainsi que pour construire des colonnes et voûtes. Il est aussi possible de réaliser des formes courbes.

Ce système est construit avec lambourdes de dimension identique sans aucun assemblage complexe.

Il satisfait à la fois les demandes structurelles et les besoins en isolation thermique.

Il est facilement mis en application sans recours à un outillage ou à une main d'œuvre spécialisée, avec des matériaux localement disponibles partout dans le monde.

Sa perméabilité à la vapeur évite l'emploi de produits imperméables éliminant des problèmes de condensation et le besoin de déshumidificateurs.

Il n'y a pas des ponts thermiques.

Il atteint un bon niveau d'isolation acoustique tant pour les bruits aériens que pour les bruits de chocs.

Constitué de multiples chaînages, il est résistant aux séismes.

Le remplissage en béton de terre présente une bonne résistance au feu en protégeant le bois pendant plusieurs heures.

Il résiste aussi aux attaques d'insectes xylophages ou de champignons, à l'exception des termites. Il faut le protéger au niveau des fondations contre les attaques des termites dans les zones affectées.



QUELS SONT D'APRÈS VOUS LES AVANTAGES DE L'INVENTION ?

L'avantage de ce système de construction réside dans sa simplicité de mise en œuvre, dans la disponibilité locale des matières premières partout dans le monde ainsi que dans leurs qualités naturelles.

C'est peut être la façon la moins cher pour construire des bâtiments.

Pour les éléments horizontaux, il y a économie de bois puisque les couches supérieures sont solidement fixées aux couches inférieures et contribuent à leur support.

Ce système peut servir à construire toutes les formes imaginables, même des courbes complexes et des bâtiments de grande taille ou à plusieurs étages.

Il satisfait toutes les contraintes que doivent respecter les bâtiments en matière de structure et d'isolation acoustique et thermique (étant donné l'épaisseur de l'isolant qui traverse l'élément, il présente la qualité de super isolation qui permet le zéro chauffage dans les conditions climatiques française).

L'emploi de l'argile, par sa perméabilité à la vapeur, contribue au contrôle d'hygrométrie du bâtiment.

Elle est résistante au feu (plus encore si on utilise un bois ignifugé), aux séismes, aux tempêtes et aux inondations via une charge hydrofuge.

Le bois n'étant pas exposé à l'air apporte sa résistance aux insectes et aux champignons sans nécessiter l'emploi de matières nocives ou toxiques.

Le système est facilement démontable et ses éléments d'armature sont recyclables dans une autre structure. Le béton de terre peut être ramolli et réutilisé, ou tout simplement jeté, les matières cellulosiques formant alors du compost avec la terre argileuse.